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Les aventuriers de l'imaginaire
25 avril 2015

La Foire des Ténèbres, de Ray Bradbury

1   Résumé : Quelques jours avant Halloween, la foire est arrivée à Green Town en pleine nuit, dans un train mystérieux. Jim Nighshide et Will  Halloway ont entendu le chant de l'orgue et le sifflet du train, ils ont vu la foire débarquer. Seuls témoins d'événements inquiétants, ils savent qu'elle a de noirs desseins. Un carrousel qui, en tournant à rebours, inverse le cours du temps, la plus belle femme du monde endormie dans un bloc de glace, un homme qui a le pouvoir d'exaucer les vœux les plus fous... telles sont les attractions de cette foire de cauchemar.

   Mon avis : Le début est aussi envoûtant que poétique. On entre sans mal dans l’univers assez particulier de l’auteur, qui est ici à son apogée. On sent déjà une forte poésie sombre dans d’autres de ses œuvres, comme Fahrenheit 451 pour n’en citer qu’un, mais c’est un aspect nettement plus visible, plus appuyé ici.

   L’étrangeté de la narration est doublée par les deux personnages principaux, si ressemblants qu’on en vient plusieurs fois à les confondre et à se demander s’il ne faudrait pas comprendre, entre les lignes, que les deux sont en fait les faces d’une même pièce. Le personnage du père rejoint aussi cette idée, sur la fin. On a ainsi l’impression de lire une sorte d’Alice au pays des merveilles métaphorique où chaque personnage est une partie d’un seul et unique visage.

   Mais cet aspect très poétique, flou et volontairement confus, aussi bon soit-il, est malheureusement à double tranchant. On se retrouve ainsi par moments à ne plus comprendre ce que l’on lit, tant les métaphores sont prises au pied de la lettre. Par exemple, quand la sorcière s’agrippe à l’air, on trouve l’image difficile à visualiser (et si c’est le premier exemple qui me revient en mémoire, ce n’est pas le plus confus).

   De plus, on peut reprocher à cette histoire d’être trop longue. Au fil des pages, la magie de la narration s’estompe, l’envoûtement s’affaiblit. On passe même par quelques lignes réellement difficiles à suivre. Et alors que les péripéties – toutes très bonnes en soi d’ailleurs – s’enchainent les unes après les autres, on en vient à se demander si on en verra un jour la fin.

   Dans l’ensemble, c’est pourtant une histoire très fouillée, on sent qu’elle tenait à cœur pour son auteur. Mais à trop vouloir en faire, on risque de se disperser ou de lasser sur la longueur. C’est le cas ici en ce qui me concerne. Ca n’en fait pas un mauvais livre pour autant, il est tout de même bon à lire au moins une fois, mais je m’attendais à plus venant de l’écrivain du culte Fahrenheit 451, des classiques Chroniques martiennes et du moins célèbre mais tout aussi bon De la poussière à la chair – Souvenirs d’une famille d’immortels.  

Murphy (Poppy approuve !)

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