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Les aventuriers de l'imaginaire
24 février 2018

Les pantins marionnettistes 1: Le château des brasseurs d'air - Samantha Cortenbach

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Résumé des Pantins marionnettistes 1 - Le château des brasseurs d'air de Samantha Cortenbach :

Paris, 1952. Prise au piège par Christian Hann, un essayiste reconnu, père de famille et meurtrier en série à ses heures perdues, Andrea se voit proposer un jeu : celui de partager sa vie, d’assister à ses crimes et d’en débusquer la finalité…

Sur les traces de Christian, elle découvre Braham, une île anglo-normande à l’écart du monde, livrée à la folie de ses habitants. Secouée par les guerres intestines et les miliciens qui en arpentent les galeries souterraines, elle a perdu tout contact avec la réalité, au point de disparaître des cartes officielles. Elle n’a plus rien de l’île qui, à peine quelques années plus tôt, était aussi prospère que Jersey...

Commence alors une longue quête de vérité remontant aux sources de la perdition de Braham, dans l’ombre de la forêt d’Amboise, sous le dôme de verre du château Des Roches où Christian a passé sa jeunesse. Une adolescence marquée par une relation ambiguë et destructrice, et par le terrible drame qui signera le début d’une escalade de violence...

Roman disponible ici, en broché et ebook !

 

Mon avis sur Les pantins marionnettistes 1 - Le château des brasseurs d'air de Samantha Cortenbach :

La première chose qui saute aux yeux avec cette histoire, c'est son originalité. Difficile de comparer cette lecture à une autre, sauf peut-être si on se penche du côté de certains mangas déjantés. Et rien que pour ça, Les pantins marionnettistes vaut le coup.

Le début est excellent, rythmé, intriguant. L'ambiance m'a happé en quelques lignes. J'ai tout de suite adoré les personnages, tous plus improbables les uns que les autres, avec une nette préférence pour le duo de tête (ce qui n'était pourtant pas gagné au début : je pensais découvrir une énième histoire romantique mais j'avais, par chance, tort).

L'humour noir arrive à provoquer le malaise et le rire en même temps. Les dialogues sont supers et la narration plus que travaillée. Là encore, je note la singularité des Pantins : l'histoire est aussi moderne et rythmée que le style "ancien", "classique". Ce qui est pour moi une grande qualité ; si le style moderne est efficace et entrainant, je trouve qu'il tend à se banaliser. J'aime bien revenir à des styles plus personnels de temps en temps, et le style des Pantins est clairement unique. La première partie du livre est donc pour moi une totale réussite.

La suite, en revanche, m'a moins convaincu. Je m'explique : vers le milieu du livre, l'histoire fait un bond en arrière et on découvre ce qui s'est passé des années plus tôt pour en arriver aux événements actuels. Déjà dans l'absolu, j'ai beaucoup de réticence avec cette pratique : les flashbacks, très peu pour moi, surtout s'ils doivent durer la moitié du livre.

Les personnages sont toujours aussi bien traités, l'horreur toujours au rendez-vous, le style toujours impeccable. Mais dès ce moment-là, il me manquait quelque chose. Déjà le personnage d'Andréa, qu'on ne verra plus étant donné que les événements narrés ne la concernent pas à l'époque passée. Une grande perte pour moi puisque, aussi intéressants soient-ils, les autres personnages ne lui arrivent pas à la cheville ; elle est vraiment le moteur de l'histoire. Ajouté à cela que le sort des personnages est bien moins intéressant : on sait déjà qui sera encore vivant des années plus tard et la tension est donc difficile à ressentir. Durant toute cette seconde partie, j'ai donc attendu plus ou moins impatiemment un retour au présent.

Ce qui me mène à ce qui m'a particulièrement frustré dans cette lecture (bien que je le sentais venir) : il n'y aura pas de retour au présent dans ce tome. Il faudra rempiler pour le tome 2 pour ça.

En résumé, Les pantins marionnettistes, premier du nom, propose un univers déjanté et des personnages hauts en couleurs qu'on a plaisir à suivre. L'ambiance globale me fait penser à certains mangas, sans prise de tête, inventifs, jouissifs, qui n'ont pas peur de mélanger les genres (horreur, thriller, comédie). Mon seul bémol reste la seconde partie, trop longue à mon goût, qui ne m'a pas passionné autant que la première, et qui m'a même frustré à un certain niveau. C'est dommage. Affaire à suivre malgré tout avec le deuxième et dernier tome, à l'occasion.

Murphy Myers

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