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Les aventuriers de l'imaginaire
9 février 2019

Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? - Philip K. Dick

blade runner k dick

Résumé de Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? de Philip K. Dick :

Le mouton n'était pas mal, avec sa laine et ses bêlements plus vrais que nature - les voisins n'y ont vu que du feu. Mais il arrive en fin de carrière : ses circuits fatigués ne maintiendront plus longtemps l'illusion de la vie. Il va falloir le remplacer. Pas par un autre simulacre, non, par un véritable animal.

Deckard en rêve, seulement ce n'est pas avec ses maigres primes que lui rapporte la chasse aux androïdes qu'il parviendra à mettre assez de côté. Holden, c'est lui qui récupère toujours les boulots les plus lucratifs - normal, c'est le meilleur. Mais ce coup-ci, ça n'a pas suffi. Face aux Nexus-6 de dernière génération, même Holden s'est fait avoir. Alors, quand on propose à Deckard de reprendre la mission, il serre les dents et signe. De toute façon, qu'a-t-il à perdre ?

 

Mon avis sur Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? de Philip K. Dick :

J'avais déjà vu le film de 82 et son remake, les avais trouvé intéressants mais aussi globalement fades (pas taper !). Il leur manquait ce petit quelque chose, selon moi. Ce qui ne m'a pas empêché de tenter le livre à l'origine de ces œuvres. Et là, côté "petit quelque chose", j'ai été servi !

"Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques" a plus que mérité son statut de chef-d’œuvre ! Fluide, entraînant, rythmé sans pour autant tomber dans l'action décérébrée. Bien au contraire, les scènes de lutte sont finalement très rares et rapides. Ce qui nous intéresse, c'est la mentalité des personnages avant tout, aussi bien humains que robots, et de voir comment la frontière peut être fine.

L'aspect philosophique du texte saute aux yeux dès le départ, avec ces animaux robotiques qui remplacent les réels, et les animaux réels (rares et coûteux) que tout le monde veut avoir car c'est socialement bien vu.

Cet aspect sous-tend d'ailleurs tout le récit. Rares sont les chapitres où l'animal n'a pas une place de choix. Mention spéciale à l'araignée du grand final qui permet une scène particulièrement sordide !

Là où le livre est aussi très fort, c'est qu'il brouille les pistes en permanence. Ce personnage-là doit être un robot, non ? Et bien, non. Celui-ci paraît humain, à première vue : c'est faux. L'auteur nous déstabilise à la moindre occasion (là où les films échouent grandement sur cet aspect en restant globalement prévisibles). A tel point qu'on en vient même à remettre en question la vie même du héros à quelques reprises (un élément cher à l'auteur car on retrouve ce thème dans plusieurs de ses textes, d'ailleurs).

Au final, ce roman est une vraie perle SF qui traite des sujets aussi variés que l'écologie, l'empathie, la rapport à la science, les rôles sociaux et doubles jeux. Bref, de la SF classique, au final, dans le sens le plus riche du terme, et comme on aimerait en trouver plus souvent. Que vous ayez aimé ou non les films Blade Runner, sautez sur ce roman dès que possible : vous ne le regretterez pas !

Murphy

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